Notre Sahara est-il en danger ?

Avec cette dernière résolution du Conseil de Sécurité sur le Sahara marocain, nous avons évité le pire, sans rien obtenir de concret. Et le plus étrange est que le ministère des Affaires étrangères, dirigé par pas moins de trois ministres, s’est félicité de cette résolution 2285 alors même qu’elle constitue un véritable coup porté au Maroc pour la question de son intégrité territoriale…
Le ministère a même considéré que ce texte est un camouflet flagrant pour le Secrétariat général des Nations Unies, de même qu’il a chaleureusement remercié les membres permanents et non permanents du Conseil de Sécurité pour leur clairvoyance lors du vote de cette résolution qui permet, toujours selon le ministère, de poursuivre sereinement les efforts de l’ONU dans ce dossier.

Il y a eu cependant un bémol dans le communiqué du ministère, en l’occurrence ces regrets exprimés envers les Etats-Unis –sans les citer nommément toutefois – qui ont tenu le rôle du pen holder (porte-plume), qui ont rédigé la première mouture de la résolution, laquelle a essayé de faire pression sur le Maroc et de l’affaiblir, ce qui entre en contradiction, toujours selon le communiqué, avec l’esprit de partenariat qui lie les deux Etats.
Question : cette politique de communication officielle rassurante et apaisante pour (et envers) l’opinion publique sur la question de son intégrité territoriale sera-t-elle vraiment productive ? Assurément non, et pour cette simple et élémentaire raison qu’il n’y a que la vérité comme voie unique pour la mobilisation populaire dans l’évolution de notre question nationale, pour laquelle il semblerait que nous n’ayons pas d’autre soutien solide que le front intérieur.
Et c’est bien cela que le ministère a ignoré, occultant par son communiqué le droit de l’opinion publique à être informée sur ce qui l’attend :
1/ La résolution impose au Maroc, en langage diplomatique certes, le retour de la composante civile de la Minurso, que nous avons expulsée. La seule et légère différence entre la première mouture américaine et le texte final de la résolution est le remplacement du retour immédiat de ces personnels par un délai de trois mois. Une sorte de sortie par le haut pour le Maroc, de volonté de lui sauver la face, sans plus ;
2/ La résolution n’a pas blâmé le secrétaire général de l’ONU pour sa visite dans les camps de Tindouf, pas plus qu’elle ne lui a reproché l’usage du terme « occupation », bien au contraire… Elle l’a félicité, et son Envoyé spécial Christopher Ross avec lui, pour les efforts qu’ils entreprennent et ont entrepris, ce qui les place pour l’avenir dans la position d’arbitres et d’adversaires en même temps ;
3/ La résolution n’évoque pas le référendum comme solution dépassée mais le confirme comme une solution possible, entre autres mesures de sortie du conflit, comme l’autonomie, mais à la condition d’obtenir l’accord des autres parties. Cela est une circonvolution linguistique qui fera perdre tout sens et toute portée à la proposition soumise par le Maroc ;
4/ Les Etats-Unis sont devenus, officiellement, un adversaire du Maroc dans la question du Sahara. Ce sont eux qui ont rédigé la version dure du projet de résolution du Conseil de Sécurité … ce sont eux qui ont lutté contre toutes les tentatives du même Conseil d’adoucir leur première mouture… Et même si, lors du Sommet qui l’avait réuni avec ses pairs du Golfe,  Sa Majesté le Roi avait anticipé les choses en dénonçant le complot consistant à morceler le Maroc, visant Washington dans son propos, nous n’avons rien d’autre que nos regrets  à opposer à la désormais partialité américaine ;
5/ Dans le même discours royal devant les roi et émirs du Golfe, le souverain avait évoqué le soutien russe comme alternative à l’allié américain. Las… deux mots et deux mots seulement peuvent résumer la position de Moscou au Conseil de Sécurité : la stupeur et la tromperie. La Russie et le Royaume-Uni ont refusé d’adoucir le libellé de la mouture américaine, comme la France le demandait, et le délégué russe a demandé un délai pour consulter son gouvernement, avec comme résultat une abstention de Moscou. Cela signifie que la Russie n’a pas accepté l’adoucissement du texte, mais sans pour autant voter contre car cela serait alors devenu un veto. Et la stupeur avait encore été plus grande quand, dans leur explication de leur vote, les Russes avaient affirmé que mentionner « les efforts sérieux et crédibles » du Maroc pour « aller de l’avant vers un règlement » n’étaient « pas d’actualité » ;
6/ Cette leçon assénée par la Russie est rude, car en dépit d’une visite royale et d’un long entretien entre le roi et Poutine, et malgré l’éventualité d’une volonté d’alliance forte entre le royaume et la Fédération russe, il aura suffi d’une visite éclair du premier ministre algérien Abdelmalek Sellal à Moscou pour que le  maître du Kremlin privilégie son ancienne alliance avec Alger, remontant aux temps de la guerre froide, à sa nouvelle amitié avec Rabat ;
7/ La Chine, à son tour, qui a été également évoquée par le roi Mohammed VI à Riyad comme allié de substitution, s’est abstenue lors du vote de la résolution 2285, ce qui nourrit le sentiment désagréable d’alliés mort-nés ;
8/ Que nous le voulions ou non, notre problème n’est plus désormais avec le secrétaire général de l’ONU mais avec l’ONU elle-même, tant qu’elle persiste à n’absolument pas renoncer de considérer que les provinces sahariennes sont sous administration marocaine, et non sous sa souveraineté…  tant qu’elle s’attache à penser qu’il existe un peuple sahraoui… tant qu’elle continue à envisager la solution dépassée de l’autodétermination qui passerait par un référendum (et rappelons ici que c’est feu Hassan II qui avait accepté cette idée de la consultation référendaire en 1982)… et tant qu’elle insiste pour n’accoler à la solution de l’autonomie que deux mots qui ne servent à rien, en l’occurrence « sérieuse » et « crédible »… Avec tout ce qui précède, nous autres Marocains devons être conscients de qui nous attend ;
9/ Le conflit du Sahara prend quelquefois la forme d’une humiliation de l’Etat marocain, comme ce retour d’Aminatou Haïdar au Sahara malgré son expulsion pour ne pas avoir accepté la citoyenneté marocaine, comme le maintien de Christopher Ross en fonction en dépit du retrait de la confiance de Rabat pour ce diplomate américain. Et cette tendance à l’humiliation se poursuivra avec le retour de la composante civile de la Minurso…
… Ce qui nous conduit à nous poser sérieusement la question : Avons-nous réellement les moyens de notre politique et de nos défis ?
Et donc, la réalité aujourd’hui nous dit que nous n’avons d’autre allié véritable que nous-mêmes et notre armée. C’est pour cela que nous devons nous occuper et nous préoccuper de notre front intérieur, ce qui passe par le renforcement de nos choix démocratiques, par l’atténuation des inégalités sociales et par la rupture radicale et accélérée avec la politique de la rente et la culture du chantage au Sahara.
Dans l’intervalle, des moments pénibles nous attendent et cela devra commencer par dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité à notre opinion publique.
Al Ayyam

Qui est le Polisario ? Histoire du conflit du Sahara Occidental

Le Front du Polisario, créé en 1973, désigné également le Polisario ou encore le Front de Libération d’Es Sakia al Hamra et de Oued Eddahab; sa branche armée se nomme l’Armée de Libération Populaire Sahraouie (ALPS).

Le groupe de personnes ayant fondé le Polisario est constitué de jeunes marocains d’origine sahraouie. Ils poursuivaient leurs études à l’université Mohammed V à Rabat.

Les malheurs subis par les fondateurs du Polisario ne peuvent être ignorés de personne. Ils étaient une trentaine de jeunes universitaires tous originaires des provinces marocaines du sud, ayant décidé un jour de prendre leur destin en main.

Ils ont alors profité de la tenue du Moussem de Tan-Tan pour manifester leurs colères dans les petites ruelles de cette « ville », qui n’en était pas vraiment une à l’époque. Ils ont ainsi brisé l’équilibre établi depuis une dizaine d’années. La réponse des forces de l’ordre ne s’est pas faite attendre.

Le Caïd de la région a immédiatement ordonné l’incarcération de ces perturbateurs. Et comme il n’y avait pas de prison proprement dite à Tan-Tan, il en a improvisé une. Il les a alors entassés dans une mansarde d’une dizaine de mètres carrés, en pisé, dotée d’une seule porte basse, étroite et sans fenêtre, sous une chaleur suffocante.

Pendant leur incarcération à Tan-Tan, ces jeunes gens ne pouvaient pas s’empêcher de se rappeler la dureté de la vie mais aussi le courage qui les a menés à ce lieu de détention.

Ils ont vécu comme leurs parents dans une misère inouïe, dégradante, avilissante et à la limite infrahumaine. Dans ce patelin, il n’y avait ni bitume, ni trottoir, ni eau courante, ni assainissement, ni électricité, ni investissement et encore moins du travail. Il n’y avait effectivement rien qui permettait de dire que cette région faisait partie intégrante de la nation Maroc, la mère patrie.

Ces enfants de notables, descendants de héros eux-mêmes membres glorieux de l’Armée de libération nationale, se sont retrouvés du jour au lendemain tassés dans des cellules démunies des conditions de vie les plus élémentaires. Ils dormaient à même le sol sans tapis, ni natte et sous des toits de fortune.

A l’époque, la région ne vivait que d’entraide nationale grâce à la distribution des sacs de farine fournis au compte-gouttes. Et ironie de l’histoire, plus on s’adonnait à la délation de son voisin, mieux on était vu et considéré, et moins on était exposé à la disette. Adieu la dignité humaine !!!

C’est dans cet état de misère absolue que ces braves guerriers et leurs descendants et, pour certains d’entre eux leurs parents et grands-parents, subsistaient. Ce fût le cas depuis que l’opération ECOUVILLON les a jetés sur les chemins sans issus de l’exode.

Ils étaient des milliers à être partis chercher la liberté, le bonheur et la paix dans la dignité. Rien de tout cela ne fut obtenu. Et c’est dans ce monde oublié de tous, responsables locaux et régionaux, que ces trentaines d’universitaires ont essayé de se faire entendre et de crier tout le mal qu’ils pensaient de leur situation sociale, économique, culturelle et politique d’antan.

Il faut également signaler le mépris et la haine que certains responsables administratifs  portaient à ces jeunes gens venus d’ailleurs. Ils n’étaient ni soumis ni résignés comme l’étaient leur parents. On leur reprochait le simple fait de s’exprimer et de manifester leur désaccord avec les diktats du Caïd de la région.

Comment osaient-ils défier le pouvoir du « gouverneur invisible » érigé en monument sacré ?
Comment prétendaient-ils avoir l’audace de dire tout haut ce que leurs parents pensaient tout bas ? Comment ont-ils eu l’audace des « désespérés »  pour lever la voix et défier le Khalife du quartier ?

Pour calmer ces « têtes brûlées », on n’a pas trouvé mieux que de les tabasser. On a dû les suspendre, les enfermer, les priver de toute nourriture, les laisser suffoquer et souffrir le martyre en attendant l’arrivée d’une section du Makhzen mobile, stationnée à plus de deux cents kilomètres au nord, à Bouizakarne. Cette section avait pour mission de renforcer la torture et l’humiliation. Elle devait leur faire endurer les pires douleurs aussi bien morales que physiques. C’est ce qui fût. Ils avaient, en effet, été battus par les plus inhumains des services d’ordre.

Les plus jeunes comme leurs ainés ne comprenaient rien de ce qui leur arrivait. Leur seul délit ou plutôt leur crime était qu’ils étaient plus éveillés que leurs parents et qu’ils avaient marché la veille de leur emprisonnement dans les ruelles étroites de la petite bourgade de Tan-Tan pour manifester leur légitime colère.

Ils ont manifesté pour que le Maroc récupère ou fasse quelque chose pour récupérer son Sahara. C’était pour eux le gage d’une amélioration de la situation de l’époque sentie comme intenable et profondément désespérée.

Devant cette incompréhension, leur citoyenneté, vécue comme une citoyenneté de seconde zone, s’est transformée en une révolte destructive et dévastatrice. Ainsi, la haine s’est emparée des cœurs et des esprits.

Les plus extrémistes d’entre eux, pour avoir été les moins patients et les plus affectés par les sirènes du progressisme, étaient les plus virulents et les plus attachés à l’idéologie en vogue en ce temps dans notre pays ; celle qui prônait l’accélération du changement radical. Pour tout dire, ceux qui étaient incapables de distinguer le bon grain de l’ivraie dans l’imbroglio des années 70 au Maroc ; ceux qui n’avaient pas le temps de prendre du recul pour discerner ce qui revenait, dans l’exercice du pouvoir, à l’autorité locale, de ce qui était du ressort de l’Etat central ; ceux qui étaient convaincus qu’ils allaient rester des incompris éternels et qui ont décidé de se faire comprendre par la force. Au final, les plus idéalistes qui croyaient en la révolution mondiale, au Chéguévarisme et au Castrisme, avaient alors décidé la rupture avec leur passé et la réfute de leurs origines et celles de leurs aïeuls.

L’ordre fût alors donné aux plus vulnérables parmi ce groupe pour se disperser et disparaître dans la nature afin d’échapper aux rafles des « visiteurs nocturnes ». Ils avaient décidé de rencontrer certains dirigeants, sous d’autres cieux, pour venger l’honneur perdu et rendre au bourreau les coups qu’il n’a pas hésités à leur infliger.

Cela étant, on a cherché le responsable de ce désordre et le niveau de hiérarchie auquel il se situait. La réponse ne souffrait d’aucune sorte de doute. Le Khalifa n’en est pour rien ; le Caïd non plus. Le gendarme ou le policier ne sont pas des décideurs et encore moins le pauvre Mokhazni. Quant au gouverneur, il s’avère être « intouchable » et « irréprochable ». D’aucun n’oserait prétendre l’avoir vu ou entendu le jour des émeutes, à se demander s’il existait réellement !! De plus, personne de son staff ne peut être tenu pour responsable du malheur de ces « jeunes révoltés ».

Le vrai responsable est celui qui a permis à cette « racaille » de responsables locaux de se comporter en lions dans ce désert laissé à son sort. Cette responsabilité ne peut incomber à personne d’autre que l’Administration Marocaine. Elle ne doit être assumée que par elle-même, ses responsables, ses commis et ceux qui avaient le droit de piper mot !

Il fallait donc chercher à se venger de cet Etat là qui n’a pas su, ou n’a pas pu ou, pire, n’a pas voulu protéger des citoyens parmi les plus démunis alors qu’ils ont été parmi les plus fidèles. La revanche s’est érigée en idéal, plus encore en mythe devenu malheureusement au fil des temps un cauchemar.

Au début des années 70, ces jeunes universitaires marocains d’origine sahraouie avaient des revendications légitimes, d’ordre politique, économique et social. Il s’agissait en vérité de revendications ayant eu lieu dans un cadre strictement marocain.

Ces revendications ont surgi à un moment difficile de l’histoire du Maroc, à un moment où l’Etat était soumis à de fortes pressions extérieures et intérieures. On peut affirmer sans nous tromper qu’à ce moment là, c’est-à-dire au cours des années 70, il n’y avait aucun pouvoir au Maroc ou forces politiques qui pouvaient répondre positivement et favorablement à une revendication à caractère régional, aussi légitime fût-elle.

Pendant ce temps là, les priorités étaient autres, étant donné les circonstances de l’époque. Car ces moments là étaient marqués par un contexte très aigu de guerre froide et de conflits inter-arabes incessants.

Profitant de ce contexte et animés par un esprit de revanche suite aux mauvais traitements et tortures subis à Tan-Tan, une partie de ce groupe d’universitaires marocains d’origine sahraouie, qui poursuivaient tous leurs études à Rabat, se sont alliés avec certains pays de la région, dans un contexte de guerre froide et de conflits inter-arabes et inter-africains. A l’époque, de telles alliances étaient de mise.

Ces étudiants universitaires ont manifesté cette vengeance contre leur pays d’origine, à savoir le Maroc, duquel sont originaires leurs ancêtres. Leurs parents ont lutté au sein de l’Armée de libération du Sud pour la décolonisation du pays où ces jeunes sahraouis ont poursuivi leurs études.

Leurs pères ont défendu avec force le sultan Mohammed V et prêté allégeance à son fils le défunt Roi Hassan II. Ces jeunes gens ont manqué de discernement. En effet, ils ont occulté le fait que les autorités marocaines qui étaient à l’origine des mauvais traitements, des tortures et des persécutions lors de la manifestation de Tan-Tan en 1972, étaient aussi à l’origine de deux tentatives avortées de coups d’Etat.

Voilà un tableau de grandes contradictions du Maroc des années 70. Néanmoins, toutes ces émeutes n’ont influé en rien le cours normal de l’histoire pour la simple raison que l’affaire du Sahara est, à l’origine, une affaire de décolonisation entre le Maroc et l’Espagne.

Ayant été sous le protectorat de deux puissances coloniales, la France et l’Espagne, le Maroc a dû récupérer, graduellement et par étapes successives, la partie du territoire qui était sous le protectorat espagnol, à commencer par la zone nord et Tanger en 1956, Tarfaya et Tan-Tan en 1958, Sidi-Ifni en 1969 et le Sahara jadis espagnol en 1975. Cela est écrit dans le cours de l’histoire.

Cela a toujours été le cas avec notre voisin et ami l’Espagne. Tous nos conflits avec ce pays liés à la fin du protectorat ont été résolus par la négociation et les voies pacifiques. Or, les adversaires du Maroc, qui ont fomenté le conflit du Sahara et s’opposent au parachèvement de son intégrité territoriale, en finançant et en aidant le mouvement du Front Polisario, ont préparé à l’avance les conditions de cette opposition au Maroc.

Résultat du compte, ce mouvement avait été accueilli par l’Algérie sur son territoire à Tindouf, en raison des divergences qui existaient à l’époque entre le Maroc et l’Algérie concernant les frontières communes, et au moment où le Maroc avait conclu un accord avec l’Espagne, conformément aux relations historiques qui ont existé de tout temps entre les deux pays.

Il faut rappeler que le Maroc a récupéré son Sahara, à travers la négociation et le consensus, selon le processus habituel de négociation avec l’Espagne.

Le Maroc ayant récupéré ses provinces du sud, le Front Polisario n’a trouvé mieux que de ramener une partie de la population sahraouie dans des camps installés sur le territoire algérien, lesquels ont été appelés camps de réfugiés, ou désignés sous des appellations trompeuses, telles que camps de Laâyoune, camps de Smara, camps d’Aousserd, ou camps de Dakhla.

Le Front Polisario a menti et manipulé la partie de la population qui a été amenée à Tindouf, en Algérie. Tous les sahraouis savent qu’aux mois de novembre et décembre 1975, le Polisario a demandé a beaucoup de sahraouis d’assister à des meetings à Gueltat Zemmour et lorsque les gens y sont venus, on leur a demandé de se déplacer vers un autre meeting à Bir Lahlou. On leur a ensuite demandé de se déplacer à Tindouf pour les piéger et ne plus leur permettre de revenir.

Malheureusement, la plupart d’entre eux, par manque de moyens de transport, sont restés piégés à Tindouf jusqu’à nos jours. Certains d’entre eux se sont rendus rapidement compte de la duperie et ont utilisé tous les moyens pour rentrer chez eux, à Smara, Laâyoune, Dakhla et Aousserd.

Cette vérité là est connue de tous les sahraouis, tous ceux qui avaient plus de 15 ans à l’époque. Le Polisario a prémédité, planifié et exécuté l’installation des camps sur le territoire algérien.

Pourquoi le Polisario crée-a-t-il ces camps et les a-t-il entretenu dans un territoire qui n’est pas le sien, en prenant pour otages des populations démunies de pièces d’identité, confinées dans des camps et ne disposant pas de liberté de circulation ?

Ces populations sont surveillées jour et nuit par le Polisario qui embrigade leurs enfants dans des écoles, ne leur enseignant que la haine et ne leur inculquant que le désespoir. On se demande les raisons humaines susceptibles de permettre à un groupe de dirigeants du Polisario de retenir contre leur gré ces populations dans des camps de fortune pendant plus de trente quatre ans ? Quel en est vraiment l’objectif ? Serait-ce une monnaie d’échange ?

L’on devine aisément que sans l’existence de ces camps, il n’y aurait pas eu de mouvement politico-militaire appelé Polisario. L’existence du Polisario est intimement liée à l’existence de ces camps. Mais, cette politique ne peut mener nulle part sinon à la dérive.

L’existence même de ces camps sur un territoire hostile et dans des conditions inhumaines pendant une aussi longue période est une violation flagrante des droits de l’homme.

De quel droit peut-on se permettre de laisser les gens vivre dans des tentes plus de 34 ans ? De quel droit peut-on empêcher les gens de circuler librement ? De quel droit peut-on embrigader et inculquer à des enfants la haine et le désespoir ? De quel droit peut-on empêcher les gens de vivre, simplement, comme les autres ? De quel droit peut-on disposer à sa guise d’une partie de la population sahraouie dans les camps ? Quel droit peut-on vendre la misère humaine à des organisations de charité internationale ?

Ce sont là les véritables violations des droits de l’homme car elles touchent à l’essence même de l’être humain et à sa liberté de choisir et de disposer de lui-même.

Le Polisario a constamment et délibérément violé les droits de l’homme les plus élémentaires depuis plus de 34 ans. Il a retenu pendant plus de 25 ans des prisonniers marocains, qui étaient séparés de leurs familles et vivant dans la souffrance totale.

Pourquoi avoir infligé tant de souffrances à ces prisonniers, des êtres humains malgré tout ? Pourquoi les avoir retenus pendant plus de 25 ans dans des conditions invivables, avec toutes les tortures physiques, psychologiques et morales que cela implique ?

Tant de questions et aucune justification crédible. Finalement, le Front Polisario a été obligé de les libérer sans aucune contrepartie politique. Le Polisario a ensuite installé son état major à Hassi Rabouni, à Tindouf, et s’est approprié depuis 1976 les noms de certaines personnes et villes, sans aucun fondement juridique, historique et légitime et sans la moindre consultation des populations sahraouies.

Le Polisario est un mouvement politico-militaire qui a institué un système semblable à celui des pays totalitaires : un parti unique, une institution unique, une structure unique, une bureaucratie unique. Le tout dirigé par une pensée unique.

Il a institué un contrôle armé des populations qu’il détient et contrôle, utilisant l’aide alimentaire comme un outil de chantage permanent. Le Polisario encadre la population des camps avec un système de contrôle physique, psychologique et moral strict, en instituant des commissariats politiques pour chaque activité et service.

Le Front Polisario a institué les méthodes de délation comme moyen de contrôle. Il a instauré l’embrigadement permanent ou plutôt le lavage de cerveau des jeunes, des adultes, comme la falsification de l’histoire ou la manipulation des évènements, et l’enseignement de la haine comme règle générale.

Le Polisario est le fruit d’un autre monde datant d’avant l’effondrement du système totalitaire. Il est resté ainsi malgré que le monde ait connu des changements à partir de 1991. Il est resté à l’écart de ces changements : pas d’élections libres, pas de démocratie, pas de pluralité, pas de liberté d’expression, pas de liberté d’opinion et pas de société civile.

Le Front Polisario a imposé une fermeture totale et un cloisonnement complet des structures afin que celles-ci perdurent sous sa tutelle. Tous les mouvements à caractère politique ou politico-militaire semblables au Polisario ont disparu de la carte politique du monde depuis la chute du mur de Berlin. Soit ils ont changé de nom ou se sont auto-dissous, soit ils ont créé de nouvelles structures correspondantes au nouveau monde globalisé, libre et démocratique.

Le Polisario, qui se veut une entité indépendante, a créé une soi-disant république arabe sahraouie démocratique (RASD), tout en qualifiant les terres libérées par le Maroc de Sahara Occidental ou de territoires occupés.

Cette « RASD » est en contradiction flagrante avec la demande polisarienne d’un référendum d’autodétermination. En effet, comment peut-on demander un référendum d’autodétermination de l’ensemble des sahraouis et répondre par avance à leur désir et volonté en créant une entité n’ayant aucune base morale, historique ou démocratique ?

C’est exactement les procédés des mouvements totalitaires anti-démocratiques ; la vieille et bien connue règle de répondre au nom du peuple à des questions qui ne lui ont jamais été posées.

La proclamation unilatérale par le Polisario de la « RASD » est une violation flagrante du droit international. Il s’agit là du non respect de la volonté du peuple, du non respect des règles de la démocratie et la volonté délibérée et préméditée d’obtenir des gains politiques par la tricherie et la tromperie.

C’est pour cela d’ailleurs que le Polisario a discrédité sa demande d’autodétermination libre du peuple sahraoui. Il a tout manipulé en répondant par avance à la place des populations sahraouies. Il ne peut pas prétendre respecter la décision des sahraouis lorsqu’il répond à leur place par avance. Le Front Polisario ne veut pas s’avouer faible pourtant il continue de tromper sur la base des grands principes.

On ne peut pas faire l’apologie du droit d’autodétermination des peuples à décider de leur avenir librement, prétendre que cela se passerait sans aucune pression de quelque partie que ce soit, et répondre par avance à une question qui n’a pas encore été posée.

On ne peut pas prétendre être honnête si on a triché d’avance. La « RASD » n’a aucune existence territoriale, elle est installée à Tindouf, en Algérie, et n’a pas de peuple. Car le seul dont elle dispose sont les retenus des camps qu’elle détient et contrôle malgré eux. Ce n’est nullement le résultat d’une élection. Elle ne possède aucun attribut de souveraineté, n’a d’existence que sur Internet et dans des institutions fictives sur le territoire d’un pays étranger.

Le Polisario, qui a mis en place à Tindouf des institutions fictives comme le gouvernement sahraoui, le croissant rouge sahraoui (CRS), l’union de la femme sahraouie, l’union de la jeunesse sahraouie, ne ménage aucun effort pour l’organisation sur le sol algérien de festivités commémoratives sous les appellations de 27 février, 10 mai, 20 mai ou encore 12 octobre. Certaines de ces dates ont été détournées de leur sens historique originel.

Dès sa création, le Polisario avait nommé son premier Secrétaire Général Chahid el Ouali qui avait été succédé par le dénommé Mohamed Abdelaziz, appelé ensuite le Président, Secrétaire Général du Polisario ou chef du Polisario. Le Front n’a pas non plus manqué de créer ses médias de propagande pour étayer ses thèses séparatistes, à savoir  « l’agence de presse sahraouie » (SPS), « Radio Sahara » ou encore « Radio Polisario » se lançant corps et âme dans une duperie absolue quant à la question du Sahara.

En effet, lorsque le Front Polisario a perdu la guerre et après l’échec du projet de référendum impossible à réaliser puisqu’il faut changer toutes les frontières, celui-ci a commencé à radoter, à qui veut bien l’entendre, que le Sahara est un territoire occupé par le Maroc et que cette région subit toutes formes de répression politique et de violations des droits de l’homme. Le Polisario n’est absolument pas en mesure de donner des leçons en matière des droits de l’homme à quiconque.

Il est de bien entendu que les frontières dans la région nord ouest africaine, particulièrement les confins maroco-algéro-mauritano-maliennes ont été tracées à la règle lors du partage de ces territoires entre la France et l’Espagne.

Les frontières actuelles n’obéissent à aucun critère d’ordre géographique, humain ou autre. On peut dire sans se tromper qu’elles sont des frontières tracées arbitrairement au moment du partage. C’est la raison fondamentale expliquant l’échec du projet du référendum.

Les sahraouis ne se trouvent pas uniquement au Maroc. Toute la partie sud ouest de l’Algérie, de Bechar jusqu’à la frontière mauritano-malienne, est une région de tribus sahraouies. Toute la partie nord ouest du territoire de la Mauritanie l’est aussi. C’est le cas également de l’extrême nord du Mali entre Tombouctou et la frontière algérienne en passant par Taoudenni.

Au final, pour avoir un référendum d’autodétermination libre, démocratique, juste, honnête et global permettant à tous les sahraouis sans aucune exception de s’exprimer sur leur avenir, comme le souhaitaient les Nations unies dans leur plan de règlement initial, il est indispensable de changer les frontières des quatre pays concernés, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Mali, de telle sorte qu’on disposerait à la fois des populations sahraouies et de leur ère géographique.

Ces changements de frontières sont bien évidemment impossibles de nos jours. Par conséquent, le référendum basé sur l’identification est également impossible à réaliser. Toute insistance pour l’organiser est une volonté délibérée de prolonger inutilement le conflit et les souffrances des populations des camps de Tindouf.

Dans le même ordre d’idées, le Polisario n’a pas hésité à créer des institutions de propagande, avec la complicité de certains individus anti-marocains (pour diverses raisons), telles des associations d’amitié avec le peuple sahraoui, des associations des droits de l’homme, des associations de solidarité avec le peuple sahraoui, des associations de  solidarité avec la RASD, des associations d’aides humanitaires, l’association Chahid el Ouali, l’association Oum Dreiga, l’association des amis du Sahara occidental, ou l’association des amis du peuple sahraoui.

Puisque l’Organisation des Nations Unies (ONU) a conclu en l’impossibilité d’organiser un référendum au Sahara basé sur l’identification, le Polisario n’a trouvé mieux que de réinventer la question de l’autodétermination, arguant que celle-ci, à travers le référendum, ne peut mener qu’au séparatisme.

Toutefois, la charte de l’ONU, qui constitue la plus haute jurisprudence au niveau international, stipule que l’autodétermination doit tenir compte de l’unité et de l’intégrité territoriale du pays et que l’autonomie reste une des meilleures formules de l’autodétermination.

Cette autonomie existe dans les pays occidentaux les plus développés à travers le monde. C’est pourquoi, la communauté internationale s’en est prise à l’Organisation de l’union africaine (OUA), accusée d’avoir délibérément violé le droit international en reconnaissant la fantomatique « RASD », tout comme  l’institution qui l’a suppléée, l’Union africaine (UA), qui a également dévié du droit international en reconnaissant une entité ayant été déclarée par un mouvement politico-militaire et non sur la base d’une consultation référendaire.

Alors que le reste des organisations internationales, comme l’ONU, les pays des non alignés, la ligue arabe, l’Organisation de la conférence islamique (OCI), l’Union européenne (UE), l’Union asiatique, ont catégoriquement refusé de renier le droit international et se sont conformées aux résolutions du conseil de sécurité de l’ONU, c’est-à-dire trouver une solution politique et consensuelle au conflit stérile du Sahara, à travers la négociation et le dialogue.

En effet, ce conflit a bel et bien empêché la construction de l’Union du maghreb arabe (UMA), entravé toute entente entre les pays frères voisins, le Maroc et l’Algérie, et empêché des familles sahraouies de retourner chez elles pour vivre parmi les leurs.

Il a également créé un foyer de tension au nord ouest de l’Afrique et encouragé la prolifération du trafic humain, en l’occurrence l’immigration clandestine, du trafic d’armes et de la drogue, le détournement de toutes sortes de marchandises dans les camps, ainsi que l’apparition du terrorisme.

L’ONU envoie fréquemment dans ces camps des délégations du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) afin d’enquêter sur la mauvaise gestion et sur le détournement de l’aide humanitaire, issue de ces instances et de la Direction de l’aide humanitaire européenne (ECHO), destinée en principe aux retenus de ces camps.

Le détournement de l’aide humanitaire a été confirmé par plusieurs ONG internationales, notamment « US Committee for Refugees and Immigrants (USCRI) », la « Fondation France-Libertés » et l’ « European Strategic Intelligence And Security Center (ESISC) ».

Ces organisations ont attiré, à maintes reprises, l’attention de la Communauté internationale sur ce phénomène de détournement et sur son impact sur la situation humanitaire des populations retenues dans les camps de Tindouf, en Algérie.

Malgré toute cette histoire malheureuse, le Polisario peut encore se racheter et revenir à la raison. De nos jours, il lui est inutile de s’entêter et de persévérer dans l’erreur. Les jusqu’au-boutistes n’ont jamais gagné nulle part.

Aujourd’hui, l’histoire permet au Polisario de conclure un accord honorable et profitable à nos populations et à nos familles vivant dans les camps de Tindouf.

Malgré son histoire récente, il est permis au Polisario d’ouvrir un boulevard d’espoir, de faire oublier les souffrances, les erreurs et les manquements à la morale. Aujourd’hui, le Maroc offre une occasion en or au Polisario. A charge pour lui d’accepter la seule solution possible, réalisable et optimale, à savoir l’autonomie sous souveraineté du Royaume du Maroc.

Si le Polisario a le moindre sentiment ou le moindre respect envers les sahraouis, il se doit de saisir cette opportunité historique de l’initiative d’autonomie.

Le Polisario doit sortir du piège où il se trouve actuellement. Il ne doit plus servir les intérêts d’autrui ou être utilisé comme une épine dans les pieds du Royaume du Maroc pour une histoire d’hégémonie politique régionale.

Sahara-ONU: Le Maroc avorte les manœuvres de ses adversaires

image172818-592x296
Le Conseil de sécurité de l’ONU a finalement adopté ce vendredi, son projet de résolution ONU sur le Sahara, dont la version finale s’est révélée plus équilibrée après des retouches de fond de dernière minute, à l’initiative des pays amis du Maroc.
Grâce à l’appui de la France, l’Espagne, l’Egypte et le Sénégal, Le Maroc a fini par avoir gain de cause dans cette nouvelle bataille diplomatique contre tous ses adversaires, y compris le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon qui s’est aligné dernièrement sur les thèses du Polisario et de l’Algérie, faisant preuve d’un flagrant parti-pris et d’une partialité avérée.
Dans les coulisses des Nations Unies à New-York, on murmure que les diplomates algériens et leurs acolytes du Polisario ont eu de la peine à cacher leur profonde déception et leur rage après avoir pris connaissance du contenu du texte final de la résolution qui ne mentionne aucune sanction comme ils s’y attendaient, contre le Maroc pour avoir viré les 83 experts civils de la MINURSO.
La déception de la diplomatie algérienne et à sa tête Ramtane Lamamra, a été aggravée par le cuisant échec des voix et canaux parallèles que l’Algérie a l’habitude d’arroser généreusement par ses pétrodollars, dans leur lobbying contre le Maroc. Pour preuves, sur les 15 pays membres du Conseil de Sécurité, seuls le Venezuela et l’Uruguay ont voté contre la résolution, tandis que la Russie, l’Angola et la Nouvelle-Zélande se sont abstenus.
En outre, dans sa résolution, le Conseil a non seulement reconduit le mandat de la Mission de l’ONU au Sahara pour 12 mois supplémentaires, mais il n’a introduit aucune modification dans le statut et attributions de la MINURSO comme l’espéraient l’Algérie, le Polisario et leurs partisans.
« En cela, le Conseil tranche avec toutes les tentatives de changement du mandat de la Minurso et de son élargissement à des missions non-convenues et à des actions étrangères à sa raison d’être », relève le ministère marocain des A.E dans un communiqué.
De son côté, l’ambassadeur, représentant permanent du Royaume auprès de l’ONU, Omar Hilale a précisé que le Conseil a «appelé pour la 5ème année consécutive, à l’enregistrement des populations dans les camps de Tindouf.
Ce rappel, a expliqué Omar Hilale, s’adresse «plus particulièrement à l’Algérie», la sommant d’autoriser en tant que pays hôte, le Haut commissariat aux Réfugiés (HCR) à procéder au recensement des populations des camps de Tindouf, «chose que l’Algérie, a-t-il dit, continue à refuser depuis 40 ans”.

 

 

Sahara News

Le Conseil de sécurité adopte une résolution conforme aux attentes du Maroc

La nouvelle résolution sur le Sahara adoptée vendredi par le Conseil de Sécurité (CS) a largement répondu aux attentes des autorités marocaines, en revanche elle a crée une grande déception chez les détracteurs du Maroc, notamment l’Algérie et le Polisario.
Sur les quinze membres du Conseil qui ont voté le projet de résolution, seuls le Venezuela et l’Uruguay se sont prononcés contre, tandis que la Russie, l’Angola et la Nouvelle-Zélande se sont abstenus.
La France et l’Espagne ont notamment été très actifs pour convaincre les 15 membres du Conseil de sécurité de ramener le délai de rétablissement de la Minurso à 90 jours au lieu des 60 jours initialement proposés par le «penholder» américain.
Dans une première réaction à ce sujet, le Maroc affirme avoir pris note de la résolution adoptée vendredi par le Conseil de Sécurité au sujet de la question du Sahara marocain, une résolution qui constitue selon un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, un  »revers cinglant pour toutes les manœuvres du Secrétariat Général de l’ONU », Ban Ki-Moon.
En effet, le CS a non seulement prorogé d’un an le mandat de la Minurso sans en modifier le statut ou les attributions, mais il a accordé au S.G de l’ONU, un délais de trois mois pour s’entendre avec le Maroc sur une issue à la crise qui les oppose suite aux dérapages et au parti-pris de Ban lors de sa visite début mars, en Algérie.
Le Conseil a en outre, appelé pour la cinquième fois l’Algérie, lui demandant d’autoriser le HCR à enregistrer et recenser les populations sahraouies retenues contre leur gré, sur son territoire dans les camps de Tindouf.
De son côté, le représentant permanent du Royaume auprès de l’ONU, Omar Hilale explique que la nouvelle résolution «réitère les cinq paramètres fondamentaux des négociations pour parvenir au règlement de ce différend régional qui n’a que trop duré”.

Ces paramètres, a-t-il précisé, soulignent que toute solution à cette question “ne peut être que politique, consensuelle, et basée sur l’esprit de compromis et de réalisme, la prééminence de l’initiative marocaine (autonomie pour le Sahara) et les efforts du Royaume du Maroc, reconnus au demeurant par la communauté internationale et le Conseil de sécurité comme étant sérieux et crédibles, ainsi que la confirmation par le CS de l’obsolescence et l’enterrement des plans et propositions faits avant 2004”.

Ainsi le Maroc a été fortement appuyé dans ses droits légitimes et ses positions particulièrement par la France et l’Espagne, ses anciennes puissances coloniales qui connaissent mieux que quiconque ce dossier, mais également par l’Egypte et le Sénégal, membres non permanent du CS. Par contre le Maroc a été plus ou moins déçu par l’attitude des Etats-Unis dont il est pourtant un allié stratégique hors OTAN, et qui étaient chargés de rédiger le projet de résolution.

Droits humains

Losing Morocco

Morocco's Prince Moulay Rachid addresses attendees at the 70th session of the United Nations General Assembly in New York, September 30, 2015. REUTERS/Eduardo Munoz.

Morocco’s Prince Moulay Rachid addresses attendees at the 70th session of the United Nations General Assembly in New York, September 30, 2015. REUTERS/Eduardo Munoz.

Perhaps no state in the Middle East has such a long history of friendship with the United States as Morocco. Sure, the United States has had tight ties with Israel, Jordan, and Saudi Arabia, but the US-Moroccan relationship predates these by more than 150 years.
Throughout the Cold War, Morocco stood firmly in the pro-Western camp, never so much as even flirting with the Soviet Union as Egypt did, let alone joining its camp as Algeria and Libya had. Since the end of the Cold War, Morocco has taken a no-nonsense approach both to Islamist radicalism and terrorism. Saudi Arabia spent decades funding radical Islamism; Morocco spent decades seeking to repair the damage, combining good, hard intelligence and security work with the development of perhaps the most successful training program to ensure religious authorities act as a force of restraint, spirituality, and tolerance rather than a catalyst for radicalism.
How unfortunate it has been that the United States, and the United Nations, seem intent on undermining the only stable, tolerant country in the Sahel. Much of their efforts appear to rest on bad history and personal agendas.
The root of the dispute centers on the Western Sahara. For decades, the Polisario Front, a Marxist group with the same relationship to the Algerian military that Hezbollah has to Iran’s Islamic Revolutionary Guard Corps, operated under the pretense of leading the self-styled Sahrawi Arab Democratic Republic. It argued that it was the rightful heir to the Western Sahara and that Morocco, which incorporated the region in 1975, is occupying “Africa’s last colony.”
Human rights activists and academics have never met an oppressed colonial people for which they couldn’t advocate. Alas, the Polisario’s case was nonsense. Historically, the territory now comprising the Western Sahara has been as much a part of Morocco as Virginia has been part of the United States. Indeed, five Moroccan dynasties dating back more than a millennium have theirroots in the territory. The only reason why the Western Sahara is a separate territory in many eyes is because the Spanish seized it and held it as a colonial spoil.
To support the Sahrawi claims is not only to embrace a Cold War throwback, but also to legitimize the very imperialism that so many anti-colonial activists say they oppose. For officials — UN Secretary-General Ban Ki-moon, for example — to refer to the Moroccan presence in the Western Sahara as ‘occupation’ is nothing short of ignorant. Historically and legally, it’s no such thing.
Now, John Conyers and Joe Pitts, both congressmen, write in Politico that Morocco promised the Western Sahara a vote on its independence 41 years ago but hasn’t fulfilled its pledge. Not quite. While they are right that the UN established a mission (MINURSO) to organize a referendum to determine the desire of Sahrawi refugees, they completely ignore the fact that Algeria has for a quarter century refused to allow an independent census to determine who in the Tindouf refugee camps, which the Polisario and Algerian security run like prisons, actually comes from the Western Sahara as opposed to Mauritania or Algeria. The congressmen should understand the importance of accuracy and standing. After all, they are among the 435 members of the House of Representatives. If suddenly, 800 people showed up claiming to be members, they probably wouldn’t consider the resulting vote legitimate.
Why the Western Sahara matters
Pitts is co-chairman of the Tom Lantos Human Rights Commission and genuinely cares for human rights. He castigates Morocco for “brutal” rule in the region but he appears unaware that the Western Sahara is now among the most prosperous regions of Morocco on a per capita basis for all its residents. Morocco has also granted the Western Sahara regional autonomy.
The United States has too few friends to ruin relationships gratuitously.
Here’s a modest proposal for all those who claim to advocate on behalf of the Sahrawis: Demand that Algeria adopt the same regional autonomy model as all Algerian minorities, be they Sahrawis or Kabyles or anyone else who desires the same right to control their own fates. They might also demand freedom of movement. What Algeria does to freedom of movement of the Sahrawi is akin to what the Soviet Union did with Jews. Let the Sahrawis vote with their feet, and leave Algeria for Morocco should they so choose. That would be the best referendum of them all.
That the Obama administration equivocates on Morocco is unconscionable. National Security Adviser Susan Rice has bashed Morocco in seemingly bizarre and personal ways, and Moroccan officials worry that Samantha Powers’ advocacy background might lead her to sympathize with any people who play the colonialism card. The woefully inaccurate Politico article only convinces the Moroccan public that the United States is pursuing a vendetta the purpose of which they cannot fathom.
A new US administration might begin to right wrongs when it enters office in less than eight months, but the damage that can be done in the interim is significant. The United States has too few friends to ruin relationships gratuitously. To do so would be bad for national security, bad for diplomacy, and bad for human rights.
How sad it would be if Obama’s legacy included ending one of the United States’ longest and most productive relationships in both Africa and the Arab world.
Michael Rubin
 AEIdeas

Security in the Sahara Not a Shell Game – Jean R. AbiNader Threat not Overstated; Remedies Require “Losing Old Paradigms”

Contradictions are not rare in the Middle East and North Africa (MENA) region when it comes to politics and diplomacy. This is particularly evident in the continuing efforts to resolve the Western Sahara conflict. While all of the parties voice concern over the lack of a resolution, most, namely the Polisario and Algeria, are unwilling to offer credible options for how to do so, essential for regional cooperation needed to address extremist threats emanating from ungoverned spaces and, unsurprisingly, a lack of regional coordination.

The stalemated negotiations atrophying in the UN Secretary General’s office have underscored these concerns about how this situation impacts regional security and yet have offered little in the way of realistic options for resolving the conflict.

From the UN perspective, one needs look no further than the UN Secretary General’s report on his trip to the region. Secretary General Ban Ki-moon noted “The frustrations I witnessed among Western Saharans, coupled with the expansion of criminal and extremists’ networks in the Sahel-Sahara region, present increased risks for the stability and security of all the countries of this region. A settlement of the Western Sahara conflict would mitigate these potential risks and promote regional cooperation in the face of common threats and regional integration to bolster economic opportunity.” And yet, rather than use the security imperative to spur action towards a resolution, Ban Ki-Moon’s actions prior to the report put a negotiated political compromise further out of reach.

Soon, we will know the Security Council’s response and one can only hope that the future of the UN’s presence in the territory will move forward toward a realistic settlement that would not rely on dead initiatives like a referendum, but engage in discussions built on achievable solutions. Only then will the region be able to revive some sort of effective security coordination among all the state actions.

This has yet to be realized despite clear deterioration of security in the Sahel-Sahara region, largely because of ongoing regional rivalries and the antiquated thinking of Algeria and the Polisario. As Professor Mohammed Benhammou, President of the Moroccan Center for Strategic Studies, noted in recent article, “Regrettably, in the Maghreb the conditions for cooperation do not always exist due to antiquated thinking, particularly over the Sahara. The closed border between Morocco and Algeria has impacted most regional relationships. For example, Tunisia, Libya, and Mali are forced to develop security strategies with both countries separately at the expense of a more effective coordinated regional strategy.”

Some of the challenges to developing such a regional strategy, particularly with regard to Algeria’s role, are outlined in a recent article in the Sada Journal about the reconstitution of Algeria’s security forces. As the author indicates, the restructuring of the security services (DRS) over the past two years, designed at least in part to improve counterterrorism capabilities, has done little more than eliminate a competing power center to the presidency.

Another part of the current strategy – highly visible counterterrorism operations to “rebuild popular confidence in the Algerian military’s ability to maintain public security,” thereby, “sending a message to France, its neighbors in the Sahel, and other countries interested in regional security that Algeria is still the dominant player,” also rings hollow given Algeria’s increasing difficulty in securing its own borders. Not to mention when one considers the failure of Algerian regional initiatives such as the Joint Military Staff Committee (CEMOC), which purported to be a regional security mechanism that was convened without Morocco, largely because of the dispute over the Sahara issue.

This is hardly a recipe for effectiveness and conflict resolution. Unless the old paradigms dissipate in order to activate true regional security cooperation including all stakeholders, Ban Ki-moon’s fears will become even more tangible and immediate.

Morocco on the move

Western Sahara : Waiting On Washington

Nine years have passed since Morocco took the initiative, with the strong encouragement and backing of Washington, to offer a compromise political solution to the enduring Cold War legacy dispute over Western Sahara. Beginning with the presidency of Bill Clinton, three US Administrations–including that of President Obama–have endorsed yearly calls from the UN Security Council for a « mutually acceptable political solution » to resolve this fundamental roadblock to cooperation between Morocco and Algeria and thus greater socio-economic and security integration in North Africa – a key US objective well before the Arab Spring sent the region spinning out of control.
 The Moroccan initiative was the perfect fit to the basic compromise design repeatedly suggested by succeeding US Administrations. That is, a large degree of autonomy for the territory which would remain under Moroccan sovereignty. Morocco would maintain its historical territorial integrity and the people of the region would be free to conduct their own daily affairs. In addition, the region and the larger international community would avoid, maybe I should say escape, the threatening creation of a new, non-viable, certain-to-fail state in an already far too dangerous and tumultuous corner of the African continent. More ungovernable political space in the Maghreb fits nobody’s national interest these days (except, perhaps, that of various salafist jihadi groups already infesting the region).
  Washington has dutifully praised the Moroccan initiative as « serious, credible and realistic » many times since it was first revealed in April 2007. How could it be otherwise, since this idea originated from inside the US State Department in 1999? The language has since become a staple of all high-level meetings between US and Moroccan officials. Indeed, it was solemnly repeated by President Obama on the occasion of King Mohamed VI’s visit to Washington and by Secretary of State John Kerry.
 But as the saying goes, « beauty is as beauty does. » The problem here is that our difficult-to-deal-with friends in Algeria seem to have a hard time hearing the message because what the US has to say on the matter fails to match up well with what the US is seen to be doing about it. High-minded, high-level verbal endorsements have not been followed with concrete and visible actions to reinforce the message that the US is firmly and irrevocably committed to this kind of compromise solution. The lack of such tangible support leaves those in Algiers, and among the intransigent political leadership of Algeria’s puppet Sahrawi followers in the Polisario, with the notion that the US is perhaps only lukewarm about this policy initiative of its own making and can possibly be persuaded to change its mind at some point. This leads to the stalemate we have seen on this issue since the notion of a political compromise first gained the support of the Security Council over a decade ago. The time has come for Washington to assume some responsibility and demonstrate that it actually means what it says. Few people around the world take us at our word these days for exactly this kind of fecklessness.
 So what can be done to begin to persuade our friends in Algiers, and among the calcified leadership of the Polisario, that the US is actually serious about this sovereignty/autonomy trade-off as the only viable solution to this problem?
In the first instance, the US needs to demonstrate that the Herculean and expensive efforts that Morocco has made over the past 20 years to dramatically improve the well being and quality of life of the Sahrawis living in Morocco’s Saharan provinces is both commendable and worthy of our direct assistance and support. The Congress of the United States certainly thinks so. For the last several years, a bipartisan majority of both the House and the Senate have been urging the US Administration to step up and be more demonstrable in its support for Morocco’s autonomy initiative. In the last Tree funding bills to pass Congress, specific language was included that specifically urged the Obama Administration to get behind Morocco’s effort to improve circumstances in the Sahara with direct US development assistance. Congress has it right. The Administration needs to follow suit. If and when it does, Algiers and the Polisario might just begin to get the message we say we want to send. Words need to become deeds here. This would be a good first step.
Another strong signal would be to lift the senseless ban on senior US diplomats visiting the Moroccan Sahara. The State Department deserves to be informed by the personal views of its most senior diplomats regarding what Morocco has accomplished and continues to do regarding the single most enduring issue in our bilateral relationship over the last 40 years. We should let our Ambassadors and Assistant Secretaries go talk to people there and have a look for themselves. Maybe they will gain a better appreciation of why we need to get behind Morocco’s efforts there – and help send the signal to those who are unwilling to accept a reasonable and just compromise that the US is going to be moving on without them if they continue to prefer conflict over cooperation.
Sahara Watch Organisation

Mohamed Abdelaziz et les 40 voleurs

hd_3576_2014080417445092
Le journal mauritanien, en ligne ‘’Al Wiam », citant FORSATIN qui a reçu un communiqué de la commission sahraouie de lutte contre la gabegie et la corruption dans les camps de Tindouf, cette commission a exigé l’inventaire des biens à l’intérieur et à l’extérieur des dirigeants du Polisario leur demandant d’en indiquer l’origine.
La commission a aussi exigé une enquête pour déterminer ce que sont devenues les aides humanitaires. Elle a également demandé des précisions sur les salaires et indemnités des dirigeants dont le chef  Mohamed Abdelaziz ainsi que les détails des attributions allouées à chacun d’entre eux telles que les véhicules, la dotation de carburant ou fonds de roulement.
Ces dirigeants ne sont que des fonctionnaires qui doivent être au service de tous les Sahraouis dont la plupart ne subviennent même pas à leurs besoins quotidiens et ne vivent que des aides humanitaires détournées par lesdits  dirigeants qui se contentent de leur distribuer  des miettes.
La commission insiste sur la nécessité de rendre public le résultat de ces enquêtes, au lieu de les remettre, en secret aux dirigeants comme  ce fut le cas lors du dernier congrès.
 La commission de lutte contre la gabegie et la corruption dans les camps a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de surveiller les recettes et de faire part de toute exploitation illégale des aides humanitaires internationales ou de tout comportement ou agissement suspect des dirigeants.
Le communiqué, indique le forum, est justifié par les nombreux détournements des aides humanitaires, la vente de carburant,  la possession confirmée des dirigeants de logements luxueux à travers le monde, le luxe insolent et l’opulence dans lesquels vivent ces dirigeants et les leurs qui ne cessent d’accumuler des fortunes colossales, au détriment des familles sahraouies dont le lot est la précarité. Situation dénoncée par Deh Mohamed Noucha qui observe une grève de la faim. Ce qui a, également, amené l’UE à rompre son silence dénonçant les détournements des aides humanitaires par les caïds du Polisario, (Rapport ici)  à l’instar de sa  représentante pour la diplomatie qui a demandé  d’effectuer un recensement des habitants des camps.
Madame Mogherini, ajoute le communiqué, lors d’une réunion de la commission de surveillance du budget de l’Union, a confirmé qu’il y a effectivement des problèmes en ce qui concerne les détournements des aides humanitaires par les dirigeants du Polisario. Dans le même ordre d’idées, poursuit le communiqué, plusieurs mouvements à l’intérieur des camps, des institutions internationales dont le Parlement européen, l’OLAF, accusent la direction du Polisario de détourner les aides humanitaires.
Par ailleurs, les observateurs considèrent que l’opération de recensement des populations des camps de Tindouf, permettra d’allouer des aides sur la base de chiffres exacts répondant aux besoins de ces populations, tout en imposant une surveillance au Polisario qui présente des chiffres bien au-delà de la réalité pour récolter le maximum d’aides, toujours selon le communiqué publié par FORSATIN.
Le forum a confirmé avoir reçu un SOS lancé par 1.200 familles des camps et dans la zone de M’Hairiz. Ces familles dénoncent la dégradation de leur situation, l’exclusion et l’abandon dont elles sont victimes de la part de la direction du Polisario qui refuse de leur octroyer les aides humanitaires que leur destine la communauté internationale.

 

LIBERATION

It’s time for serious negotiations on the only credible solution :   Autonomy under Moroccan sovereignty

Against the backdrop of North Korea and the conflicts in Afghanistan, Syria, and the Palestinian territories, it is understandable that within the United States, the Western Sahara is largely forgotten. It should not be. Across North Africa and the Sahel, political chaos reigns and stability is in short supply. Nature abhors a vacuum, but terrorists love them. Fueled by loose weapons from Libya, al Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) and other offshoot terrorist groups have destabilized wide swaths of the Sahel. Freedom House once categorized Mali as the most free Muslim majority country in the world, but now it teeters on the brink of state failure, victim of weapons smuggling, terrorism, and its own porous borders. Across North Africa and the Sahel, from the Red Sea to the Atlantic, the only truly stable country is Morocco, a country whose sovereignty over the Western Sahara remains at the center of a decades-long diplomatic dispute.

It has now been almost 40 years since Spain left what was then called the Spanish Sahara, a territory that it had administered for almost a century. Conflict erupted quickly after Spain left. Morocco recover nearly the entire territory. But Algeria, a reliable Soviet ally in the context of the Cold War, had other plans. It supported the Polisario Front, a group that claimed independence for the former Spanish territory and declared itself the rightful government of the so called  » Sahrawi Arab Democratic Republic  » . The subsequent guerilla conflict continued until 1991, when Morocco and the Polisario Front backed Algeria reached a ceasefire. The two sides initially agreed that a referendum would determine the Western Sahara’s future, but that vote was never held because they could reach no consensus about who qualified to vote. Today, the so called « Sahrawi Arab Democratic Republic » exists on paper only although thanks to Algerian largesse, which sees the Polisario as a useful wedge against rival Morocco and so bankrolls its diplomatic missions.

In reality, the Polisario controls little more than a series of small refugee camps in Tindouf, Algeria’s Western-most province along the border of Morocco, Western Sahara, and Mauritania. While the Polisario Front claims more than 100,000 Sahwari refugees live in the camps and some journalists and short-term visitors parrot that figure, diplomats with long experience in the camps and in the region, as well as former refugees, estimate that no more than 40,000 reside in the camps. Only half of these are actual refugees from the portion of the Western Sahara that Morocco controls; the remainder has roots in Algeria, Mauritania, or Mali. Indeed, there is a reason why Algeria refuses to allow an independent census.

BeJiPMnIQAAjEuiList of the countries that still recognize SADR, dropping from 85 to 29 In 2014, Most of them has benefited from the cancellation of their debts to Algeria.

 The danger is not that war is going to re-erupt between Algeria and Morocco, or that the Polisario will be able to renew its insurgency inside Morocco. Rather, the problem is smuggling. By inflating camp population and then pocketing the difference in aid allocations, the Polisario bolsters its militia and its leaders’ profits. Polisario smuggling is evident in markets around Algeria, Mali, and Mauritania, where merchants sell aid supplies delivered to Tindouf.

Siphoned aid is only the tip of the iceberg: Polisario smugglers also transport African migrants northward toward Europe, and jihadis and weaponry southward from Libya, through Algeria, and across the increasingly unstable Sahel. Counterterror analysts say that AQIM now recruits in Polisario camps.

The simple fact is that the camps need not exist. Many residents of the Tindouf camps seek to return to Morocco, which welcomes them with open arms. Whereas from the 1970s through the 1990s, Morocco kept the Western Sahara as a poor backwater, the strategy of Mohammed IV of Morocco, who assumed the throne in 1999, has been to focus on economic development in the Western Sahara, and he has put the Kingdom’s money to work to show that his rhetoric is not empty. Standards of living are higher in the Western Sahara now than they are in the rest of Morocco, and rather than simply exploit the region’s mineral wealth or its fisheries, the government now focuses on sustainable development, the tourism sector, other businesses, and education. More importantly, at U.S. insistence, the Moroccan government has agreed to grant the Western Sahara now it’s time to move the negotiations on this formula. Not only does such a solution make historical sense – most recent Moroccan dynasties have roots in what is now the Western Sahara – but the Moroccans have followed through. Former Polisario members and refugees occupy the highest positions and set policy. Many returnees, meanwhile, suggest that thousands more would follow if the Polisario allowed them to leave. Far from being refugees, the autocratic Polisario now treats Sahrawi camp residents not as constituents but as hostages.

Diplomats naturally seek compromise, but win-win situations only work when both sides sincerely seek a settlement. Alas, Algeria and its Polisario proxies do not. The Algerian government opposes autonomy in the Western Sahara, likely because it fears a precedent which could unravel Algerian control over its own restive Berber provinces. It effectively views the Polisario in the same way that Iran does Hezbollah: as a useful proxy to wield against enemies.

But with AQIM wreaking havoc in the region, and smuggling pouring fuel on the fire, the United States and its European and African allies should no longer sit idle and let the problem fester. Morocco, the first country to extend the United States diplomatic recognition in 1777, has been a steadfast ally to the United States ever since; Washington should repay the favor. It should side unequivocally with Rabat; make aid to the Tindouf camps contingent on an independent census; and demand that Algeria allow Tindouf residents to travel with their families freely, by bus, to Morocco. No longer should the Polisario be allowed to keep family members hostage to encourage the return of the few camp residents who can get seats on U.N.-sponsored flights.

As the United States should have learned from Somalia, Afghanistan, Libya, Timor Leste, and Syria, state failure is hard to reverse. The key is to prevent collapse in the first place. As the only stable state in the region, it behooves the United States to support Morocco and work through it to rebuild the economies of the region, and train forces to restore stability to countries like Mali, the Central African Republic, Tunisia, and Libya. It should formally recognize Moroccan suzerainty over the Western Sahara, dismiss Algerian claims, allow the U.N. Mission for the Referendum in Western Sahara (MINURSO), a decades-long failure, to expire and let the Polisario fade into the dustbin of history, a Cold War relic like the Baader-Meinhof gang, Shining Path or Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC).

By doing so, the United States can not only do what is right, but it can also reduce opportunities for al Qaeda to arm and thrive, support an ally, resolve uncertainty that undercuts regional investment, bolster its own national security, and achieve a clear foreign policy success with bipartisan and State Department support.

 

Sahara Watch Organisation

A historic speech: Morocco’s King Mohammed VI’s address to Gulf Cooperation Council represents a watershed moment for the Arab world

In what can be best described as a historic speech, Morocco’s King Mohammed VI’s address at the recent Gulf Cooperation Council (GCC)-Morocco summit succinctly summarised the problems facing the Arab world and what is needed to ensure stability and security in the Middle East-North Africa (MENA) region. But before we delve into the contents of King Mohammed’s speech, let’s take a moment to reflect on the current situation in that part of the world. The 2011 Arab Spring wave was hailed as a push for democracy in the region. Long-time strongmen were toppled and the activist forces pledged to create new governments and democratic constitutions for these Arab countries.
However, it soon became clear that the activist forces had very little experience of governance. And the only organised groups that emerged were the Islamists – as exemplified by the Muslim Brotherhood backed Freedom and Justice Party in Egypt and the Ennahda movement in Tunisia. But the Islamists weren’t trusted by the West, leading to its tacit support for counter-revolutionary forces as in Egypt.
On the other hand, in countries like Libya, Syria and Iraq different international actors saw the Arab Spring uprising as an opportunity to foment armed insurrections against the ruling regimes. And it’s this turmoil that gave birth to the Islamic State (IS) terror group which is directly responsible for destroying the territorial integrity of Iraq and Syria. All of these happenings over the last five years quietly established a dangerous precedent – that it was perfectly legitimate for external actors, both regional and non-regional, to interfere in the internal matters of the MENA countries.
In this regard, regional countries started using sectarianism as a pretext to support radical forces in rival nations. Meanwhile, non-regional countries used more sophisticated tools available to them in the form of lobbies in international organisations to further their strategic interests. The latter is best exemplified by the annual UN deliberations on the Moroccan Sahara issue. The net effect of these machinations was the redrawing of the map of the Arab world, which is still underway.
But this is in total violation of the compact that was worked out between world powers at the end of World War II. The consensus back then was that the territorial integrity of nations would be respected and matters related to self-determination would be settled through dialogue and deliberations at a global forum like the UN. However, over the decades this principle has been gradually degraded. Add to this the resistance of global powers to reforming UN institutions such as the UN Security Council to make them more representative.
Hence, we have come to a pass where the sanctity and efficacy of the UN continue to be subverted. In fact, it can be argued that the UN forum, on occasions, has been used to adopt partisan positions. Take the example of the recent Chinese blocking of Indian proposals to proscribe Pakistan-based terrorists. Such actions only reduce the faith of the international community in UN systems. The only alternative is a multi-polar world where both the dignity and mutual interdependence of countries are guaranteed.
It’s in this context that King Mohammed’s above mentioned speech needs to be seen. Calling for truth and honesty, the King has described what the Arab states are currently experiencing as a well-planned scheme to destabilise the region. The implication here is that the Arab countries are willy-nilly falling into a trap. Instead of protecting their interests, they are fighting among themselves in the region and allowing external forces to take advantage of the situation.
At a time when there is great need for unity, the MENA region is a divided house. The sectarian battles being fought between Iran and Saudi Arabia and their respective proxies are doing much more harm to all these countries than the so-called strategic gains that are accruing to them. In this regard, the King proclaimed that “terrorism does more than just tarnish the reputation of Islam and Muslims; it is also being used by some people as a pretext to divide our states and foment strife in them”. Further, the King called for the different schools of Islamic jurisprudence to engage in a frank, in-depth dialogue to correct misrepresentations, convey the true image of Islam and uphold the tolerant values of the Islamic faith.
For far too long Islam has been deliberately misinterpreted to legitimise the activities of extremist groups for the strategic benefit of certain countries. Everyone knows these countries. However, Morocco has been pioneering a project to promote moderate Islam to fight the growing spread of Islamic radicalism. But unless the entire Muslim world unites in correcting misinterpretations of Islam, rejects radicalism and terrorism, and recognises the scope of national specificities within the Islamic faith, the problem of jihadism will endure.
King Mohammed’s message is aimed at getting the Arab-Muslim world to recognise their own failings and realise that as long as they choose to ignore these and refuse to unite in common cause, external elements will continue to take advantage of the MENA countries and the current chaos will prevail. If the Arab-Muslim world is to become a veritable pole of a multi-polar global order, it must heed King Mohammed’s words, stop internal rivalries and sectarian projects, shun terrorism, and unite for peace and development of the people.

 

Sahara Watch Organisation